Où l’on explore les mathématiques de ce tracé conçu pour la navigation au XVIIe siècle.
Le cercle universel est un document présentant plusieurs abaques et échelles servant à de nombreux calculs. Il a été réalisé par Georges Boissaye du Bocage en 1683.
Boissaye est alors professeur d’hydrographie à l’école d’hydrographie du Havre (à l’époque le Havre de Grâce). Ce domaine désigne alors un ensemble important de compétences : navigation astronomique, tracé de cartes et de plans, relevés de côtes, architecture navale…
Boissaye est âgé de 21 ans lorsqu’il propose le Cercle universel. Il a succédé à son père (homonyme), premier titulaire du poste de professeur d’hydrographie au Havre.
Il rédige également un petit fascicule d’utilisation, intitulé “Explications et usages d’une partie du cercle universel”. La bibliothèque du Havre possède deux exemplaires de ce document (éditions de 1683 et de 1733).
Dans sa première édition, ce fascicule comporte 144 pages. Boissaye y précise qu’il ne fournit pas d’explication sur l’origine de ces règles d’utilisation, car il laisse ce soin à d’autres plus compétents que lui. Il faut dire que les mathématiques et l’astronomie qui justifient ces tracés nécessiteraient à elles seules un second fascicule.
Le Cercle universel
Ceci est l’exemplaire disponible sur le site Gallica de la BNF. Son tracé est incomplet dans le quart inférieur gauche du cercle lui-même (il n’y a que des cercles concentriques et quelques traits). Gallica ne dispose pas du fascicule d’explications.
Dans mon étude, je me suis appuyé sur le fascicule pour reconstituer la plupart des tracés de ce document. Pour reconstituer la partie manquante, je me suis aidé d’une photo d’un autre exemplaire, complet mais peu lisible, d’un ouvrage de Nicolas Bion de 1725 sur les instruments scientifiques, ainsi que de l’ouvrage “Instruments scientifiques à travers l’histoire” de É. Hébert.
La partie supérieure du cercle est un tracé d’astrolabe de Rojas qui permet des calculs astronomiques (heures du lever et coucher du Soleil, azimut, amplitude…
Le quart inférieur droit est un quartier de réduction, utilisé notamment pour le calcul des routes et coordonnées géographiques en mer. Enfin le quart inférieur droit présente les échelles d’un compas de proportion, un instrument mathématique aux multiples usages basés sur des règles de 3.
Reconstitution
Étude du quartier de proportion
Ce document est le fruit de mon travail d’étude de la partie manquante dans l’exemplaire BNF.
Ci-dessous un document de présentation de la partie astrolabe du Cercle, que j’ai présenté lors d’une réunion de l’association ASSP.
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